Quand la formation devient un alibi : les effets pervers d’un plan mal conçu
La formation professionnelle est un levier essentiel pour développer les compétences, accompagner les transitions et soutenir l’évolution des métiers. Mais elle peut aussi devenir, consciemment ou non, un moyen de détourner l’attention des vrais problèmes. Quand elle sert d’alibi, elle perd son sens… et parfois, elle fait plus de mal que de bien.
Une bonne intention qui dérape
Dans de nombreuses organisations, face à une difficulté managériale, une perte d’engagement ou un mal-être au travail, la réponse réflexe est souvent la même : "On va le former."
L’intention semble louable, mais elle masque parfois une logique d’évitement : plutôt que d’interroger le fonctionnement, les objectifs ou la culture de l’organisation, on choisit de faire porter la responsabilité du changement à l’individu.
Quand la formation sert d’alibi
Voici quelques situations fréquemment rencontrées dans les entreprises et administrations :
Un manager autoritaire est envoyé en formation à la communication bienveillante où à la prévention des risques psychosociaux… alors que ses pratiques sont tolérées, voire encouragées en interne depuis des années.
Des équipes en surcharge chronique suivent une formation à la gestion du stress, sans que les objectifs, les moyens ou les priorités ne soient réinterrogés.
Des salariés désengagés participent à un atelier "motivation", alors que le manque de reconnaissance ou la perte de sens restent intacts.
Un agent en souffrance se voit proposer un coaching individuel, pendant que l’organisation du travail et le collectif est laissé tel quel.
Dans tous ces cas, la formation vient maquiller un dysfonctionnement plus profond. Elle rassure. Elle coche une case. Mais elle ne résout rien. Pire : elle peut faire porter au salarié le poids d’un changement impossible à réaliser seul.
Les effets pervers d’une formation mal ciblée
Lorsqu’elle est utilisée comme pansement organisationnel, la formation peut avoir des effets contre-productifs :
Perte de sens : les personnes formées ne comprennent pas l’intérêt de ce qu’on leur propose.
Culpabilisation : si la situation ne s’améliore pas après la formation, c’est qu’elles n’ont "pas bien appliqué".
Discrédit : la formation est perçue comme un outil de communication ou de contrôle, et non comme un véritable soutien.
Épuisement : on demande aux individus de "changer", sans jamais leur redonner les leviers pour agir.
Pour une formation réellement utile
La formation reste un levier puissant, à condition de l’inscrire dans une stratégie plus globale et cohérente :
Commencer par un vrai diagnostic : quel est le problème réel ? Est-il individuel, managérial, structurel ?
Impliquer les bénéficiaires dans la définition des objectifs de formation.
Articuler formation et transformation : il ne peut y avoir de montée en compétences sans une volonté claire d’évolution dans l’organisation.
Faire preuve de courage managérial : parfois, ce ne sont pas les individus qu’il faut former, mais les règles qu’il faut changer.
Former moins, mais mieux avec JSC Formation
Former ne suffit pas. La formation ne peut pas tout régler, surtout lorsqu’elle est utilisée comme réponse unique à des dysfonctionnements complexes.
Former, ce n’est pas réparer. C’est accompagner, éclairer, renforcer une dynamique déjà engagée.
Pour qu’un plan de formation soit réellement efficace, il doit s’inscrire dans une logique de lucidité, de cohérence et de transformation réelle.
C’est dans cette perspective qu’une approche globale et polyvalente prend tout son sens. En croisant les regards de la psychologie du travail, du conseil en organisation et de la pédagogie pour adultes, JSC Formation propose un accompagnement sur mesure, qui ne se limite pas à la seule action de formation. Accompagnements collectifs ou individuels, actions de formation sur mesure : la solution n’est jamais toute faite, mais construite avec le bénéficiaire, en fonction de ses besoins réels, de son contexte et de ses ressources. Ce n’est qu’à cette condition que l’intervention – quelle qu’elle soit – devient utile, légitime et véritablement transformatrice.
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